Le plan de relance européen : un renforcement des déséquilibres géopolitiques franco-allemands

Le plan de relance européen : un renforcement des déséquilibres géopolitiques franco-allemands

14 septembre 2020 0 Par Pierre-Emmanuel Thomann

Le couple franco-allemand, outre son image d’unité, détient un rôle de charnière entre l’Europe du Nord et du Sud en raison de son poids économique, démographique et politique et de sa position géographique entre les différentes composantes de l’Europe telles que l’Europe du Nord et du Sud, la Méditerranée et l’Europe centrale, l’Europe latine, germanique et slave.

Toutefois, une nouvelle rivalité géopolitique franco-allemande a surgi depuis l’unification allemande et l’élargissement de l’UE. L’équilibre géopolitique franco-allemand qui était la condition de base de l’approfondissement du projet européen s’est modifié. Les gouvernements des deux nations, pour leur propre sécurité et épanouissement national ont cherché la configuration géopolitique dans laquelle ils occuperaient une position géographique au milieu d’un ensemble politiquement structuré pour être entourés d’alliés et non plus d’ennemis. Occuper une position idéale au milieu provoque une rivalité franco-allemande car ils cherchent tous deux à conserver cet avantage.  Pour les Allemands, le milieu, initialement un traumatisme dans l’histoire allemande devient un centre intégrateur stable qu’il s’agit de conserver, et pour les Français, une charnière-pivot, un carrefour à partir duquel les Français peuvent projeter leurs ambitions de puissance selon différentes enveloppes géopolitiques. Ce milieu ne peut pas coïncider puisqu’il n’y a pas de fusion franco-allemande et que les représentations géopolitiques nationales qui déterminent la configuration géopolitique idéale de chacun ne coïncident pas. Elles rivalisent dans le projet européen. La position géographique des deux pays est évidemment décalée, avec pour conséquence que le milieu des Allemands est différent de celui des Français.

La fonction du couple franco-allemand  est de servir d’outil de pouvoir, de charnière irremplaçable dans l’UE. Sa fonction plus implicite est de masquer le déséquilibre franco-allemand au profit de l’Allemagne. L’Allemagne minimise ainsi son rôle de puissance centrale depuis l’élargissement de l’UE, et la France donne l’illusion de la parité. De plus, derrière les accords de façade, les finalités divergent entre les deux pays.

Le renforcement de l’asymétrie franco-allemande à l’occasion du plan de relance européen et de la disparition du budget de la zone Euro

Si l’on se penche sur la réponse européenne à la crise économique liée à la pandémie du coronavirus, la France est à nouveau est en situation asymétrique vis à vis de l’Allemagne. L’Allemagne est l’étalon de la France pour chaque crise. On voit bien que face au coronavirus, où la performance de l’Allemagne est déjà considérée comme nettement meilleure, c’est à nouveau le cas. La solution traditionnelle pour la France est une fuite en avant dans l’intégration de l’union économique et monétaire pour espérer contrebalancer l’Allemagne par plus d’Europe. Ce faisant elle maintient le couple franco-allemand mais la relation franco-allemande devient de plus en plus asymétrique en faveur de l’Allemagne.

Avec le plan de relance européen de l’UE approuvé le 21 juillet 2020, il apparait que la France va être la perdante des arbitrages. Ce plan a pu voir le jour  grâce à une  proposition franco-allemande issue d’un compromis provisoire entre la France et l’Allemagne et la commission européenne avait ensuite dévoilé son propre plan reposant largement sur les conceptions allemandes.

Un élément totalement escamoté de ces arbitrages par la communication politique des Etas membres mais aussi par la Commission européenne est la disparition du budget de la zone.

Le projet de budget de la zone euro auquel tenaient les gouvernements successifs de la France depuis l’introduction de l’euro a disparu[i] et c’est un plan de relance au niveau de l ‘UE des 27, priorité de l’Allemagne qui s’est s’imposé.

Il faut rappeler l’enjeu initial. Le renforcement de la zone euro était central pour la France et notamment pour le président français Emmanuel Macron dans le cadre de ses propositions européennes au début de son mandat[ii]. Son objectif était de faire émerger un gouvernement économique de la zone euro avec un budget spécifique, et même un parlement. Un budget anémique de la zone euro avait fini par être accepté par l’Allemagne en 2019. Avec la disparition du budget de la zone euro, ce projet n’a visiblement plus été défendu par la France. Plusieurs décennies d’efforts de la diplomatie Française depuis l’introduction de l’euro pour promouvoir la zone euro comme centre de gravité croissant du pouvoir au sein de l’UE, en concurrence avec l’Allemagne qui a toujours préféré l’échelle de l’UE à 28(27 avec Brexit), ont été annihilés. Les présidents précédents,  Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient déjà échoué dans leur volonté de rééquilibrage géopolitique de l’Union européenne selon cette voie.

C’est un enjeu qui est passé totalement inaperçu dans la presse française. Les médias ont par contre insisté sur une soi-disant conversion de l’Allemagne aux idées françaises de mutualisation des dettes, et de solidarité. Qu’en est t-il vraiment ?

Pour répondre à l’insistance de la France et des pays du Sud, l’Allemagne a accepté un plan de relance européen permettant à la commission européenne d’obtenir directement des prêts sur les marchés financiers, mais pour mieux neutraliser les  « coronabonds » qui proposaient une plus grande mutualisation des dettes.

C’est pour cette raison que le montant du plan de relance européen reste relativement modeste vis à vis du PIB de l’UE et ne transforme pas non plus l’UE en « Union de transferts » redouté par les Allemands. Il est de plus temporaire et lié à la crise actuelle. Le budget de l’UE à long terme renforcé pour la période 2021-2027 s’élèverait à 1 100 milliards d’euros, le nouvel instrument de relance  Next Generation EU est doté d’un budget de 750 milliards d’euros, pour permettre d’augmenter le budget de l’Union grâce à de nouveaux financements levés sur les marchés financiers pour la période 2021-2024.  Le PIB de l’UE était de 15 908 milliards d’euros en 2018. L’Allemagne a un PIB/an de 3 130 milliards d’euros, suivi par la France avec 2 157 milliards d’euros, l’Italie 1 793 milliards d’euros, et l’Espagne 1 313 milliards d’euros.

L’Allemagne comme les pays du Nord  refuse logiquement la dérive de l’UE vers une « Union de transferts financiers » (Transferunion en Allemand) que la France est soupçonnée de promouvoir pour financer les pays du Sud de l’UE. Par contre les Allemands sont favorables à un centre intégrateur porté par l’UE dont elle domine de plus en plus les institutions, afin de préserver ses priorités.

On a donc eu deux camps qui se sont  fait  face, à l’image de la crise de l’Euro en 2010 : France, Italie, Espagne, Portugal, Irlande, Grèce, Belgique, Luxembourg, Slovénie qui plaident pour plus de solidarité (et moins de contreparties en termes de réformes structurelles) et ceux qui sont opposés à plus d’aides (mais veulent aussi plus de contreparties) l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, la Finlande, le Danemark. Les pays d’Europe centrale et orientale estiment aussi être lésés par le projet de plan de relance de la commission européenne au profit des pays du Sud de l’UE

L’Allemagne a ainsi bougé par rapport à son intransigeance initiale, mais c’est parce qu’elle a changé de tactique pour maintenir une zone euro largement à son profit. La création de la monnaie unique a eu pour effet de faciliter l’endettement des pays du Sud à des taux favorables, mais l’effet collatéral fût leur désindustrialisation, France comprise. Les erreurs  de stratégie économique sont évidemment aussi le fait des pays du Sud.

Face à la crise actuelle, l’Allemagne a besoin de liquidités pour son industrie et a accepté un assouplissement des règles de l’UE, mais s’assure que des contreparties seront exigées par la Commission européenne. L’Allemagne a en effet intérêt à préserver les chaînes de production de ses entreprises qui ont été localisées en Italie du Nord et en Europe centrale et orientale. Elle n’a par contre pas intérêt à fournir des liquidités pour favoriser l’émergence de concurrents à ses exportations. L’Allemagne va à nouveau exiger avec la commission européenne l’interdiction des aides d’Etat et l’application des règles de concurrence dont l’assouplissement avait été décidé temporairement pour faire face à la crise.  De plus, le plan de relance national (séparé de l’UE) de l’Allemagne sera également bien plus important  que celui de la France qui compte surtout sur le plan de relance européen. L’asymétrie se renforce[iii].

Dans cette perspective, le risque est que la France et  les  pays du Sud  se satisfassent de  liquidités temporaires et l’augmentation de l’endettement sans investir dans le secteur productif et  continuent d’ arroser la société sur des politiques d’achat de paix sociale, de politiques sociétales à la mode et  une administration pléthorique et inefficace. Avec l’argent facile, les pays du sud risquent de ne pas se réformer en profondeur et voir en même temps diminuer  leur souveraineté vis à vis de l’UE, des marchés financiers, vis à vis de la BCE. On reporte sur les générations futures les problèmes et  les décisions plus difficiles.

Cela signifie que les débats en France sur la ré-industrialisation, la renationalisation et la relocalisation des chaînes de production en privilégiant les circuits courts en synergie avec un protectionnisme intelligent risquent très probablement de rester lettre morte. Une véritable politique industrielle de la France sera impossible à mettre en œuvre  avec le plan de l’UE basé sur la poursuite de l’économie ouverte à la globalisation. Mis à part des effets d’annonce pour le secteur médical, l’industrie allemande souhaite en réalité préserver ses délocalisations en Chine et en Asie en général.

La commission  européenne va  redistribuer les fonds du plan de relance en fonction de ses priorités, décidées par les États, comme l’environnement (le pacte vert), le social (une relance juste et inclusive) et la résilience avec notamment la santé. Mais comment peut construire un  politique énergétique commune en lien avec l’environnement si l’Allemagne a abandonné le nucléaire ? Va-t-on construire plus d’éoliennes à l’efficacité douteuse mais destructrices pour le paysage et importer  des panneaux solaires fabriqués avec des terres rares chinoises? Il est aussi à prévoir que les dépenses dans le  social vont aussi être canalisées sur la question de l’intégration des migrants et que l’Allemagne va à nouveau promouvoir un plan de redistribution des migrants dans l’UE. La priorité au  numérique sans stratégie de souveraineté avec les données qui vont partir aux USA ne va pas renforcer l’autonomie stratégique des Européens. Les fonds dédiés aux projets de coopération en matière de défense auquel la France tient à cœur ont  aussi été réduits, affaiblissant le projet d’autonomie stratégique de l’UE.

Le plan de relance européen cherche en réalité à préserver une UE ouverte aux flux et aux frontières ouvertes, sans réelle politique industrielle ni relocalisation mais accompagné de conditionnalités de réformes puisque le plan est adossé au cadre financier multi-annuel de l’UE (2021 2027), donc sous supervision de la commission européenne.

De plus, comme le remboursement des nouvelles dettes de l’UE devra probablement être honoré par  les Etats[iv], l’État Français va très certainement être contributeur net de ce plan de relance[v], avec en plus d’une perte de souveraineté puisque les projets seront sous supervision de la commission européenne.

Dans le passé, les gouvernements français se sont souvent contentés d’une victoire à la Pyrrhus en obtenant des concessions au niveau de l’UE, aujourd’hui  «  la solidarité » ou  «  la  mutualisation des dettes », tandis que  les gouvernements allemands ont imposé les modalités des nouvelles politiques. Dans l’UE, le diable se niche toujours dans les détails. C’est la logique du pouvoir dans l’UE depuis l’introduction de l’euro sur l’insistance des Français pour que l’Allemagne abandonne le Deutsche Mark à l’occasion du Traité de Maastricht (1992).

A plus long terme se pose la question des finalités de l’UE. L’Europe est elle un simple espace ouvert aux flux de la mondialisation ou un territoire forteresse ? Une « Europe protection » dans la mondialisation, option préférée de la France,  entre en contradiction avec l’Allemagne comme « nation-exportatrice ». L’Allemagne cherche à maintenir une Europe ouverte pour tirer avantage de sa puissance exportatrice et investir les surplus de capitaux dans le monde entier.

On touche aussi aux fondement géopolitiques du projet européen, en particulier les malentendus franco-allemands. A partir du précédent créé par la mutualisation modeste des dettes dans le plan de relance européen, les fédéralistes vont chercher à plus long terme à pérenniser ce mécanisme et le renforcer pour aboutir selon leur vision idéale à un saut fédéral européen. Dès lors, comment invoquer une mutualisation des dettes sans donner en contrepartie une mutualisation politique demandée par l’Allemagne, ce que la France a toujours refusé jusqu’alors ? Les Français refuseront toujours de mutualiser le siège de la France au conseil de sécurité de l’ONU (car il sont détenteurs de l’arme nucléaire), ou adopter la majorité qualifiée en politique étrangère. Les Allemands perçoivent cette insistance des Français à vouloir mutualiser les dettes à chaque crise comme un alibi pour profiter de la puissance économique allemande, et d’exercer un chantage à la « solidarité », mais sans contreparties. Le saut fédéral européen est donc une impasse en raison des désaccord franco-allemands.

Rééquilibrer l’axe franco-allemand dans un projet européen réformé

En conclusion,  ce plan se révélera être une grande illusion pour ceux qui pensaient qu’il surmonterait les déséquilibres au sein de la zone euro et de l’UE entre l’Europe du Sud et l’Europe du Nord, et qu’il permettrait un meilleur équilibre vis à vis de l’Allemagne, en procédant par une fuite en avant dans l’intégration.

Plus que jamais, un rééquilibrage du couple franco-allemand et de l’UE est donc nécessaire.

Dans l’immédiat, la France pourrait exiger la plus grande marge de manœuvre possible de la part de l’UE pour ses projets dans l’élaboration des projets de son plan national  afin qu’ils ne s’alignent intégralement sur les exigences de l’UE, mais que les financements de l’UE viennent abonder les priorités nationales. Mais cela ne suffira pas car encore faudrait t-il que cet argent soit utilisé pour l’innovation, la ré-industrialisation pour créer des emplois et non pas pour alimenter des bulles financières ou des subventions  publiques inefficaces.

Malgré la crise actuelle et le plan de relance européenne, il est à prévoir que l’UE va rester largement coincée dans ses anciens paradigmes en raison des désaccords à 27 sur les finalités de l’UE dans le monde post coronavirus.

Cette crise est encore une occasion ratée  pour réformer le projet européen basé sur les paradigmes pour une grande une part obsolètes de l’UE (c’est à dire la mondialisation libérale qui implique la société ouverte, le sans-frontières, l’immigration de masse et l’idéologie du libre échange) qui affaiblissent les nations européennes vis à vis de la nouvelle rivalité des puissances dans le monde. La coopération européenne est nécessaire, mais sur des bases différentes de l’idéologie d’intégration, qui en réalité n’a pas beaucoup fait progresser la solidarité européenne. L’enjeu serait désormais la redécouverte de la solidarité entre citoyens et nations, la notion de souveraineté, la maîtrise du territoire, le contrôle des frontières, le resserrement géographique (produire, travailler et consommer local dans la mesure du possible, ce qui implique un protectionnisme intelligent et la renationalisation de certains domaines stratégiques), le rôle central de l’État, de la nation et les alliances internationales plus équilibrées.

Il serait utile de mettre en avant des thématiques de réformes avec d’autres partenaires, et oser la rupture lorsque cela est nécessaire, à l’image de l’épisode de la « chaise vide » lorsque le général de Gaulle était en désaccord frontal avec les institutions européennes et les autres États membres. La France peut chercher à obtenir une position commune des 27 États membres dans l’UE, mais comme cela est devenu quasiment impossible sur des sujet de grande importance sans dilution des actions proposées, cela ne doit pas l’empêcher d’agir. De plus une « souveraineté européenne » est illusoire car l’UE ne sera jamais une nation. L’alternative est de promouvoir des coalitions plus restreintes de partenaires, privilégier le niveau bilatéral, ou agir seule lorsqu’il en va de ses intérêts fondamentaux.

Le rôle de charnière de la France et l’Allemagne au centre de l’UE reste un élément central notamment pour les questions économiques et monétaires. Le couple franco-allemand, mobilisé de manière trop exclusive, devient toutefois de plus en plus un obstacle à la marge de manœuvre française. Une option alternative impliquerait une vision du couple franco-allemand moins exclusive, comme le conçoit d’ailleurs l’Allemagne, mais avec ses propres priorités.

Un rééquilibrage est donc nécessaire aves les pays de l’arc latin comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal vis à vis de la gestion de l’euro, les pays d’Europe centrale à propos de la préservation des valeurs de la civilisation européenne[vi] et le Royaume-Uni pour préserver un équilibre européen, surtout après le Brexit. Tous deux en possession de l’arme nucléaire, mais aussi membres du conseil de sécurité permanent de l’ONU, les Français et les Britanniques doivent s’épauler. Dans les Balkans, la Serbie est un État pivot qui a une forte attente vis à vis de la France.

A plus long terme, pour rétablir l’équilibre géopolitique franco-allemand, c’est à nouveau la vision continentale d’inspiration gaullienne qui serait pertinente pour que la France retrouve son autonomie stratégique dans une Europe des États-nations. On l’a dit, un rééquilibrage du projet euro-atlantiste exclusif  ne peut donc pas être efficace sans un changement d’échelle du projet européen, de Brest à Vladivostok, c’est à dire un rapprochement avec la Russie.

[i] https://luxtimes.lu/european-union/40835-the-quiet-demise-of-the-eurozone-budget

[ii] Dans le programme électoral  d’Emmanuel Macron: https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/europe et son discours de la Sorbonne : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2017/09/26/initiative-pour-l-europe-discours-d-emmanuel-macron-pour-une-europe-souveraine-unie-democratique

[iii] https://www.capital.fr/economie-politique/economie-lallemagne-risque-de-releguer-la-france-en-deuxieme-division-1371881

[iv] Les ressources propres proposées par la commission dans son plan de relance seront difficilement acceptées lors de négociations (voir à ce propos l’analyse du think tank IFRAP lhttps://www.ifrap.org/europe-et-international/non-les-nouvelles-ressources-propres-ne-financeront-pas-le-plan-500. ce n’est pas d’ailleurs  souhaitable car il y aurait moins de contrôle des États sur le système UE.

[v] Selon un document de travail la Commission européenne du 27 mai 2020, donc publié avant l’accord définitif du 21 juillet 2020 et appliquant une clé d’allocation pour l’ensemble du plan de relance (prêts et subventions),  la France contribuerait pour 130.3 milliards recevrait potentiellement  78.0 milliards et  donc perdrait 52.3 milliards.(https://eur-lex.europa.eu/legalcontent/EN/TXT/?qid=1590742540196&uri=SWD%3A2020%3A98%3AFIN )

 

Selon l’accord final de juillet 2020,  par rapport  la proposition initiale, les subventions ont été réduites par rapport aux prêts, les soldes nets sont donc moins importants, mais ce que l’on peut  prévoir, c’est que la France restera un contributeur net à ce plan en tenant compte des remboursements non compensés par les nouvelles ressources, car illusoires (voir à ce propos l’analyse du think tank IFRAP https://www.ifrap.org/europe-et-international/accord-europeen-4-questions-majeures-sans-reponse ;  https://www.ifrap.org/europe-et-international/plan-500-milliards-de-lunion-europeenne-39-milliards-pour-la-france )

 

A moins que ces prêts ne soient jamais remboursés. L »hypothèse d’un non remboursement de ces nouvelles dettes contractées par la Commission repoussant toujours plus loin l’échéance, est un scénario très incertain. Cela signifie qu’il existera une dette permanente que l’UE cherchera à utiliser pour forcer les Etats à  accepter plus de transferts financiers et rendre encore plus difficile une sortie de l’UE. Les problèmes liés ce scénario sont ainsi transférés aux générations futures. On peut de toute manière conclure que ce plan  est un défi à la transparence démocratique.

 

[vi] Les pays d’Europe centrale et orientale refusent les quotas migratoires proposés le gouvernement allemand et qui sont aussi en faveur d’une Europe des nations et des États.